Un peu d'Histoire

France et Pologne : des liens séculaires

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La France et la Pologne sont unis par une longue tradition d’amitié qui remonte, au moins à 1573, date à laquelle  Henri de Valois, futur Henri III roi de France, monte sur le trône de Pologne. La France a encore donné à la Pologne deux reines au 17e siècle, Marie-Louise de Gonzague et Marie d’Arquian, alors que la Pologne donnait à la France, au 19e siècle, un maréchal d’Empire dont le souvenir est inscrit sur l’Arc de Triomphe, Poniatowski.

Le soutien apporté par la France à l’indépendance polonaise ne s’est depuis lors, exception faite de la courte parenthèse de l’alliance franco-russe avant la première Guerre mondiale, jamais démenti.

La Révolution française, les conquêtes napoléoniennes, les insurrections polonaises de 1830 et 1863, poussant un certain nombre d’insurgés sur les routes de l’exil, sont autant d’événements favorisant ces contacts. Le 19e siècle offre aussi des figures tutélaires, pour la plupart liées aux événements cités : la Fayette, Adam Mickiewicz, Frédéric Chopin, ou encore Marie Skłodowska-Curie.

Nombreux sont les Français qui s’engagent pour la Pologne, influencés par l’histoire, c’est le cas par exemple d’Henri de Montfort, de Rosa Bailly et Édouard Ganche ...    

Pour Rosa Bailly, la sensibilisation passe par la littérature, pour Edouard Ganche, par sa fascination pour Frédéric Chopin et tout ce que le compositeur peut porter à travers sa musique.

L'oeuvre de Frédéric Chopin, par exemple, établit une continuité avec le siècle précédent, à travers, entre autres, le pèlerinage annuel organisé sur la tombe du compositeur polonais au cimetière du Père-Lachaise par la Société Frédéric Chopin, créée en 1911 par Édouard Ganche.

Un autre pèlerinage est celui organisé, depuis 1843, par la Société historique et littéraire polonaise au cimetière de Montmorency, où reposent bon nombre d’immigrés du 19e siècle.

La Première Guerre mondiale fait naître, chez de nombreux émigrés polonais, l'espoir d'une renaissance de leur pays, par décret Présidentiel du 4 juin 1917, l'armée bleue est crée en France.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale une certaine harmonie se crée entre  polonais et français qui vont se rassembler dans deux structures : France-Pologne et les Amis de la Pologne,  avec le soutien de l’État Polonais mais aussi de l’État Français. Ces deux associations regroupent, au moment de leur constitution, des profils très divers, bien qu’une distinction puisse être faite entre les Amis de la Pologne, plus populaire dans ses objectifs.

Présentés comme une "plate forme" officieuse de dialogue entre autorités polonaises et françaises et regroupant dès lors, universitaires mais aussi journalistes et hommes politiques . Avec l’évolution de la situation dans la Pologne de l’entre-deux-guerres, à partir  de Piłsudski (1926),  les premiers clivages apparaissent parmi les engagés, certains se désolidarisent ou critiquent les orientations de Varsovie, d’autres s’en font les porte-voix.

L’entre-deux-guerres, l’État Polonais encourage la promotion de la connaissance de la Pologne.  Pour autant, le champ dans lequel se place cette diffusion, a les moyens de s’élever au-dessus des luttes et des tendances politiques des individus engagés. L’entre-deux-guerres est riche de ce point de vue, avec la constitution progressive d’un corpus d’études précises sur la Pologne et la diffusion progressive de connaissances à travers publications et cours.

Dans le milieu universitaire, il faut citer des entreprises ambitieuses comme le "Centre d’études polonaises", inauguré en 1935, sous l’égide de l’Académie Polonaise des sciences et des lettres, en accord avec le ministère français de l’éducation nationale, pour « permettre aux jeunes intellectuels français, d’approfondir à Paris même, l’étude des questions polonaises ». La participation des français à de telles entreprises est incontestable, qu’ils en soient les initiateurs ou des soutiens avérés.

Une telle dynamique se comprend par un contexte favorable, mais le 1er septembre 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate, inaugurant un contexte nettement différent pour la Pologne et ceux qui, en France, la soutiennent.

Pour ce qui est de la Seconde Guerre mondiale, il convient de distinguer trois périodes : une première période allant de septembre 1939 à juin 1940, où, sous le coup de l’émotion, une union se crée parmi les cercles favorables à la Pologne et parmi les officiels polonais et français. Une deuxième période couvrant les années 1940 à 1944, au cours desquelles la cause polonaise devient un combat clandestin et, enfin une troisième période à partir du début de l’année 1944, au cours de laquelle le poids des idéologies et les prémices de la rupture Est-Ouest provoquent des conflits.

Ce qui est particulièrement bien illustré par la Seconde Guerre mondiale, chacune des périodes évoquées peut être rattachée à une forme d’engagement précis. La première, qui va jusqu’à juin 1940, se place dans la continuité de l’entre-deux-guerres avec un soutien important des officiels et la structuration efficace à travers les associations.  On voit même apparaître une structure, regroupant différentes associations, pour venir en aide aux soldats et réfugiés polonais présents en France. Un tel regroupement est dicté par les circonstances, mais également hérité du tissu associatif constitué entre 1919 et 1939 et de modèles d’initiatives en faveur des exilés nés au 19e siècle.

Une période inédite où s’engager pour la Pologne en France devient une forme de subversion et un combat parfois armé. Il faut d’abord souligner l’aide aux réfugiés, mis en œuvre de façon clandestine ou non, selon qu’il s’agisse de la zone libre ( jusqu’en 1942 ), ou de la zone occupée. Défendre un pays vaincu en pays occupé est un cas de figure nouveau et les engagés franco -polonais se retrouvent alors confrontés à différents choix : continuer à manifester leur engagement, y compris de façon clandestine quand le contexte l’impose, rester engagé sans pour autant manifester celui-ci par des actes, ou encore l’oublier devant les difficultés de la guerre. 

C’est, dans la lutte clandestine que va apparaître un phénomène qui influencera l’après-guerre : la solidarité franco polonaise.

A la Libération, c'est une autre problématique qui s'installe. Une association telle que France-Pologne, peut encore avoir en 1944 une activité conséquente, notamment en organisant de nombreux événements, elle est réduite au silence quasi-complet à partir du moment où la France reconnaît le gouvernement communiste de Varsovie, qui s’appuie sur l’Amitié franco-polonaise, acquise à sa cause.                                                                 

Le manque de moyens est aussi à mettre en lien avec la difficulté de bénéficier de soutiens officiels, quand on représente une vision alternative de la Pologne aux yeux des autorités polonaises et françaises.

L’Amitié franco-polonaise sera elle aussi confrontée à cette problématique quand elle représentera la menace d’un acteur polonais infiltré.  Entre 1947 et 1954 les relations franco-polonaises sont à nouveau tendues et l’Amitié franco-polonaise est observée avec beaucoup de méfiance côté français. (La guerre froide).

À partir des années 1960, l’État polonais s’engage avec des initiatives comme les « quinzaines polonaises », temps de rencontres uniques entre les Français et la culture polonaise. Une alternative est représentée par des engagés Franço Polonais qui ne veulent pas se résoudre à rejoindre les positions de Varsovie.

L’émergence de Solidarność et la chute du mur de Berlin dans les années 1980, marque une ère nouvelle pour les relations franco polonaises, peu à peu, une nouvelle collaboration et coopération bilatérale s'instaure.

Personne en France, n'a oublié les terribles images diffusées à la télévision des longues files d'attente devant les magasins en Pologne, pour s'approvisionner, faire face à la répression....

La France et la Pologne abordent le nouveau millénaire sous une autre dimension, la culture Francaise s'installe durablement en Pologne et vice versa, la culture Polonaise attire de plus en plus de Francais.

La présence Polonaise en France est devenue si naturelle, qu'elle en serait presque banale, tant les noms à consonnance polonaise sont présents sur le territoire métropolitain. Des ecoles, des missions catholiques, des associations, parsèment la France d'une communauté Polonaise d'origine mais, qui a su totalement s'intégrer parmi la population Française.

C'est ainsi qu'à travers une histoire, une culture, des traditions, que les liens d'amitié et de fraternité entre Francais et Polonais demeurent. Nous ne pouvons pas "passer sous silence" toutes les luttes, souffrances, auxquelles les deux peuples ont été confronté.

Dans de nombreux domaines, bien entendu en matiere de défense et d'armée, mais également dans l'univers du travail et celui des mines de charbon en particulier, francais et polonais, ont oeuvré ensemble. L'héritage de ce patrimoine de labeur, de construction, dans une europe commune est gage d'espoir et d'avenir, mais ne peut se réaliser, sans pour autant oublier le passé.

C'est aujourd hui le rôle dévolu au Souvenir Franco Polonais que d'en être le témoin .  

L'histoire nous a fait le gardien de cette richesse et, nous sauront en être digne.

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Le Souvenir Franco Polonais, être sérieux sans se prendre au sérieux.

Ordres et Décorations de Pologne

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Expo "Pour votre Liberté et la notre"

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