Les Martyrs de la Versanne
Le Souvenir Franco Polonais, être sérieux sans se prendre au sérieux.
Le 20 juillet 1944, vingt résistants franco -polonais exécutés par les Allemands
Parmi eux, une seule femme : Teresa Zolkowska. Une moyenne d’âge à peine supérieure à 23 ans, la moitié d’entre eux ayant 20 ans ou moins. Ce maquis appartenait à la branche MOI (Main d’œuvre Immigrée) des FTP (Francs tireurs et partisans). Ils entrent dans la clandestinité parce qu’ils se sentent menacés par la politique xénophobe et anti ouvrière du régime de Vichy, parce qu’ils cherchent à échapper aux réquisitions du Service du Travail Obligatoire, parce qu’ils voient la libération approcher et sont avides d’action.
Le chef du groupe venait clandestinement s’approvisionner auprès des fermes dans la petite vallée du Cotatay sur le versant septentrional du Pilat, près du Chambon-Feugerolles. Lorsqu’en juillet 1944, il stationne à la ferme de Rioclar, entre le col de la République et Saint-Genest-Malifaux, le maquis se retrouve aux abords de la route Saint-Étienne – Valence qui traverse le massif du Pilat. Il est donc en position de surveiller et menacer des convois allemands qui voudraient éviter l’axe rhodanien. Conscient des risques qu’il court, le maquis déménage le 16 juillet pour venir occuper une ferme inhabitée dans une clairière des Grands bois, au lieu-dit les Loges de Monteux.
Dans la journée du 19 juillet, deux hommes commettent l’imprudence de venir consommer au café de l’hôtel du Grand Bois. Les Allemands, arrivent discrètement et, profitant de l’effet de surprise, ils ouvrent le feu sur les résistants. Selon un témoin : « Il y en a eu trois fusillés, plus un tué qui s’évadait ». Mais il s’avère impossible pour les résistants de se replier. Plusieurs maquisards tombent au cours de la fusillade qui dure environ deux heures. Les autres sont faits prisonniers. Un autre témoin raconte la suite : « Après la bataille, les Allemands ont chargé sur une charrette, tout le matériel qu’ils ont trouvé sur les lieux. Puis ils ont fait sauter la maison occupée par le maquis, et en même temps, ils ont fusillé les prisonniers faits sur place ».
Le premier anniversaire du massacre est célébré à La Ricamarie par une cérémonie unanime et émouvante. On note la présence du secrétaire du Préfet, des maires des diverses communes minières toutes tendances politiques confondues, d’une délégation polonaise. Un office religieux est célébré en l’église paroissiale par trois prêtres dont le curé qui retraça l’historique de la bataille. Le journal stéphanois Le Patriote, tient à souligner le patriotisme de ces jeunes gens : « Ce maquis, formé de Polonais et de quelques Français est l’affirmation touchante de l’amitié séculaire Franco-Polonaise, sentie profondément et d’instinct par les masses populaires car tous ces maquisards étaient des ouvriers et la plupart des mineurs ».
Un premier monument est inauguré le 1er novembre 1945, sur les lieux mêmes du massacre. L’ambassadeur de Pologne le Dr SKRZESZEWSKI ainsi que le chef de la mission militaire polonaise en France, le colonel NASZKOWSKI, sont également présents. En juillet 1946, en présence de toute la communauté polonaise du bassin minier stéphanois, la municipalité de La Ricamarie inaugure son monument dans l’enceinte du cimetière. Au sommet d’une stèle de marbre blanc figure l’emblème de la France Libre « la Croix de Lorraine » et le V de la victoire entouré par les drapeaux français et polonais. À la base, sont inscrits les noms des vingt maquisards. Au centre une double inscription dans les deux langues : « Aux héros tombés à la Versanne pour votre liberté et la notre. 20-7-1944 ». Aujourd’hui, les actes de décès de chacun de ces jeunes Polonais “inconnus” portent en marge : « Mort pour la France ».
Chaque année, le Souvenir Franco Polonais rends hommage au "Maquis" de la Versanne
HOMMAGE AUX RESISTANTS
Ils ont donné leur vies pour notre liberté
Stanislaw JANKOWSKI, Adolphe WRONSKI, Mieczyslaw ROJECH, Teresa ZOLKOWSKA,Théodore LOPUSZANSKI, Wieczyslaw STEFANIACK, Jean SINCHWUSKI, Stanislaw PIETRZACK, Stanislaw ROBASZEWSKI, Joseph CIACHARA, Jean-Marie BORNE, Stanislaw KRAYSER, Paul BUCK, Charles BERGERETTI, Stephan BOJAR,
François ZMUDA, Léon CIACHARA, Adam JACOBOWSKI, Jean MIS, Joseph STROZ.
A Eux l'immortalité, à nous le Souvenir !
Aux Anciens de Monté Cassino
En, 1944, l’armée Polonaise, sous les ordres du général Anders, s’emparait du monastère de Monte Cassino au terme de sept jours de combats acharnés.
Il nous est sans doute difficile, aujourd’hui, de ressentir ce sentiment de fierté, qui a étreints, les anciens de Monté Cassino, quand fut hissé, sur les ruines du monastère, l’étendard du 12ème Régiment de Lanciers Polonais, faute de drapeau blanc et rouge disponible.
Tous ces combattants, de la seconde guerre mondiale, vécurent d’immenses souffrances, connurent la peur de la mort et la violence des combats.
Ils eurent en face d’eux des fanatiques, mais aussi des hommes ou des femmes, emportés dans la tourmente, parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix.
De cette guerre, il nous reste ces cimetières militaires qui couvrent notre pays, dans lesquels se dressent côte à côte, des combattants, symboles de l’unité nationale, d’une communauté de destin, dans un sacrifice qui a aussi, été fondateur d’un espoir.
Nous qui avons vu l’Europe se construire, nous devons nous rappeler, le courage sans failles, la foi et les idéaux qui animèrent ces combattants.
Si l’histoire, à parru oublier à la Pologne, durant près d’un demi-siècle, le droit à la reconnaissance, le prix du sang de ses fils, versé pour notre liberté et la leur, ce n’est que justice de voir, aujourd’hui, ce pays engagé au cœur même de l’aventure européenne. Nous saisissons l’occasion, pour rappeler ce que celle-ci, doit aux sacrifices des Polonais.
Messieurs les Anciens Combattants, nous ne devons pas oublier que cette paix, cette liberté que vous avez conquis de haute lutte, est un héritage qui nous oblige, nous, les générations qui venons après vous.
Que cela soit en Afrique du Nord ou actuellement en opérations extérieures.
Nous avons le devoir, celui de la mémoire bien sûr, et celui de continuer à défendre, ensuite, avec fierté et courage, ces valeurs, ce message d’espoir que vous nous avez confié.
A l’heure où l’horizon s’assombrit à nouveau, nous devons sans relâche, défendre ces idéaux chèrement acquis contre tous ceux qui, par inconscience ou à dessein, sont tentés de les remettre en cause.
Messieurs les Anciens combattants, Polonais et Français, nous nous inclinons devant vous, tout comme nous le faisons devant vos frères d’armes, tombés à Monte Cassino et ailleurs, en n’oubliant pas qu’en sacrifiant leur vie, ils ne profitèrent jamais de la liberté qu’ils nous rendirent.
Vive la Pologne, Vive la France, Vive la Paix
Florjan PIASESKI (en photo ci dessus) fut l'un d'entre eux, également membre fondateur du Souvenir Franco Polonais, il nous a quitté recemment.
Des tombes de soldats Polonais en Haute Loire
Le Souvenir Franco Polonais, être sérieux sans se prendre au sérieux.
La Haute Loire abrita durant la guerre 14-18 des hôpitaux militaires temporaires destinés à recevoir des soldats blessés.
Trois soldats polonais décédés en 1919 à Vals près le Puy, conservent une sépulture au cimetière communal.
Dès 1914, les hôpitaux accueillent les premiers blessés, lorsqu'un soldat décède, la question de son lieu d'inhumation se pose. Dans les premières semaines du conflit, certaines familles viennent rechercher le corps du défunt, mais dès l'automne 1914, l'autorité militaire interdit ces transferts. Les municipalités doivent aménager dans le cimetière communal un espace pour inhumer les soldats décédés. À Vals, le carré militaire compte aujourd'hui 76 tombes dont 3 correspondent aux soldats polonais : Jean Lis, Stanislas Grzeskowisk, Jean Bocianski.
Le gouvernement français entreprend une campagne de recrutement car, il est confronté à une crise des effectifs militaires, consécutifs aux années de guerre. La mission militaire arrive au Puy et s'installe à la caserne Romeuf en janvier 1918.
Le bataillon polonais participa aux combats en Champagne et dans les Vosges, mais comme son centre de recrutement était basé au Puy, de nombreux soldats polonais blessés furent soignés dans les hôpitaux locaux. Il s'agit « de Polonais engagés dans l'armée française au début de la guerre ainsi que des Français d'origine polonaise descendant des émigrés de 1831 et de 1863 ». Les volontaires « proviennent des régions de Pologne envahies par les Allemands et que les circonstances de la guerre ont amené dans notre région où ils étaient employés dans des établissements industriels et miniers ».
Le 11 novembre 1918, la Pologne proclama son indépendance, l'armée franco-polonaise participa au défilé de la Victoire à Paris le 14 juillet 1919. Dans l'entre-deux-guerres, le gouvernement polonais demanda à la France d'établir une nécropole nationale polonaise à Auterive dans le département de la Marne.
Celle-ci ne fut inaugurée qu'en 1954 avec peu de soldats inhumés (385 tombes), ce qui s'explique par l'importante dispersion des sépultures polonaises que l'on retrouve dans plus de 28 départements, dont la Haute-Loire avec le carré militaire de Vals.
Merci au Souvenir Français d'assurer l'entretien des tombes, merci à Anthony délégué de Haute Loire du Souvenir Franco Polonais pour le fleurissement.
A Eux l'immortalité, à nous le Souvenir !
Reconstitution Historique
Le Souvenir Franco Polonais, être sérieux sans se prendre au sérieux.
Sous l'egide d'Anthony, délégué de Haute Loire, une section "reconstitution historique " pour rendre hommage à nos prédécesseurs à vue le jour.
Le soucis du détail dans la réalisation de copies d'uniformes d'epoque, permet une approche fidèle et réaliste de l'histoire militaire.
Le Souvenir Franco Polonais dispose d'une collection authentique d'effets militaires (uniformes, ordres et décorations...) pour expositions.
Quelques images illustratives :
En Bourgogne également....
Le Souvenir Franco Polonais, être sérieux sans se prendre au sérieux.
A la mémoire de Gérard BATOR, qui à donné son ampleur au Comité Bougogne et Hommage à Danielle son épouse qui à su reprendre le flambeau.
Le Souvenir Franco Polonais, être sérieux sans se prendre au sérieux.
Interventions en milieu scolaire
Le Souvenir Franco Polonais, être sérieux sans se prendre au sérieux.
Certaines photos sonts floutées volontairement par précaution ( présence d'enfants)
Nous sommes assignés un devoir de mémoire qui en collaboration avec l'école, il consite en la transmission des valeurs patriotiques et républicaines.
Double centenaire 1918 2018
En cette année 2018, le programme du double centaine (francais et polonais) fut tres chargé....
La presse en parle...
Le Souvenir Franco Polonais, être sérieux sans se prendre au sérieux.